L’ANCIEN MAIRE UMP de Sèvres et ex-conseiller général des Hauts-de-Seine François Kosciusko-Morizet est décédé dans la nuit de lundi à mardi à l’âge de 74 ans. Il avait été victime d’un accident vasculaire cérébral en novembre 2013. Sa fille Nathalie Kosciusko Morizet avait alors interrompu
sa campagne pour les municipales à Paris afin d’être à son chevet.

Né le 16 août 1940, diplômé de l’École polytechnique et de l’Institut d’études politiques de Paris, François Kosciusko-Morizet avait été maire de Sèvres, dans la proche banlieue parisienne, de 1995 à 2014. Conseiller général des Hauts-de-Seine entre 2006 et 2015, il était chargé de l’urbanisme et de l’assainissement du département.

François Kosciusko-Morizet appartient à une grande famille de la politique et de la diplomatie. Il était le fils de Jacques Kosciusko Morizet, résistant, ambassadeur de France et secrétaire national du RPR, qui a longtemps été le conseiller diplomatique de Jacques Chirac. Son grand-père maternel, André Morizet, membre fondateur du PCF, avait été maire SFIO de Boulogne-Billancourt.

Marié à Bénédicte Treuille, François Kosciusko-Morizet était le père de quatre enfants, dont l’ancienne ministre Nathalie Kosciusko-Morizet, viceprésidente déléguée des Républicains et chef de file de la droite parisienne, et Pierre Kosciusko-Morizet, cofondateur du site Internet PriceMinister. Ingénieur général des ponts et chaussées, il fut d’abord directeur des études de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme de la région
parisienne de 1965 à 1969. Il a ensuite occupé des fonctions de conseiller au ministère de l’Équipement et du Logement, puis à l’Aménagement
du territoire.

Dans les années 1980, il est adjoint du directeur général de l’industrie au ministère concerné, puis dirige jusqu’en 1986 le secteur international de Framatome, devenu Areva.

Passionné de sport, il est nommé en 1993 délégué interministériel à la Coupe du monde de football 1998 organisée en France. Viceprésident de la société nationale d’économie mixte du Grand Stade qui deviendra plus tard le Stade de France, il dirige de 1980 à 1994 le Stade Français omnisports.

«Un homme de convictions»

Nicolas Sarkozy, président des Républicains, a « appris avec beaucoup de tristesse la disparition de François Kosciusko-Morizet ». « Grand
serviteur de la République, il s’est consacré, après une carrière dans l’administration et le ministère de l’Industrie, à sa ville de Sèvres et à ses administrés avec dévouement, passion et énergie. J’ai pu apprécier la qualité du travail et la force de l’engagement de François Kosciusko-Morizet au sein du conseil général des Hauts-de-Seine. C’était un ami », a-t-il déclaré.

Patrick Devedjian, président des Hauts-de-Seine, a rendu hommage à un « homme dont la compétence, la loyauté, les qualités humaines et l’exigence morale étaient reconnues de tous ». Transmettant ses condoléances à Nathalie Kosciusko-Morizet et à sa famille, Anne Hidalgo, maire PS de Paris, a salué « un homme de convictions, exigeant et loyal, fidèle à ses valeurs et à son pays » auquel « son père avait transmis la passion de l’engagement » et «l’amour de la France».

PHILIPPE GOULLIAUD