Jean Castarède
Obituaire
Il connaisait tout le monde et tout le monde le connaissait. Haut fonctionnaire, économiste, historien, écrivain, entrepreneur, Jean Castarède, homme d’influence et de réseaux, a eu « plusieurs vies dans une vie ». Sans doute pressentait-il l’épilogue : il venait tout juste de mettre la dernière main à son ultime ouvrage, 40 partout, ses Mémoires, publiées aux Éditions France Empire. C’était sa propre maison d’édition, acquise il y a quelques années.
Jean Castarède s’est éteint le 12 mai à l’âge de 81 ans, des suites d’une défaillance cardiaque. Ses obsèques ont lieu aujourd’hui à 14 heures à l’église Saint-Honoré-d’Eylau, à Paris.
Auteur de quarante ouvrages
«Son nom était synonyme pour nous tous d’allant, de panache, d’envie, de gaieté, d’intelligence, de drôlerie, de vie», se souvient le prince Jean Poniatowski, son ami et président du Cercle MBC, qu’il a animé de longues années, « avec brio », à ses côtés. Jean Castarède était aussi la cheville ouvrière de l’organisation du Prix de l’excellence économique, dont la 17e édition a récompensé, en mars au Palais Brongniart, l’ancien banquier Jean Peyrelevade pour son livre Histoire d’une névrose, la France et son économie, en présence du ministre de l’Économie, Emmanuel Macron. L’édition la plus brillante depuis l’origine, aux dires de beaucoup, et dont l’auteur aux quarante ouvrages ne fut pas peu fier.
Ironie du sort, il avait aussi désigné son futur successeur à la tête du jury du prix : Sébastien Veil, normalien et énarque comme lui, pointure du capital-investissement chez PAI Partner, et petit-fils de Simone Veil, pour qui Jean Castarède ne cachait pas son admiration.
Après HEC et l’ENA, cet homme pétillant et curieux de tout avait exercé ses talents dans la fonction publique aux cabinets d’Alain Peyrefitte et d’Olivier Guichard, puis comme dircab à l’ORTF. Il y eut aussi ses années à la Culture et à la Communication, où il exerça sous l’autorité de quatre ministres, avant de devenir contrôleur d’État du cinéma.
Et puis il y avait bien sûr sa maison d’Armagnac éponyme, la plus ancienne de France. Officier de la Légion d’honneur, de l’ordre national du Mérite et commandeur des Arts et des Lettres, Jean Castarède alignait un beau pedigree. Mais, au-delà de tout, c’était de sa vie de famille réussie dont il était le plus fier : une épouse, MarieFrance, avec qui il recevait si bien ses amis, sa fille, Florence, ses deux fils Antoine et Thibaut, et ses cinq petitsenfants.
CAROLE BELLEMARE
Jean Castarède s’est éteint le 12 mai à l’âge de 81 ans, des suites d’une défaillance cardiaque. Ses obsèques ont lieu aujourd’hui à 14 heures à l’église Saint-Honoré-d’Eylau, à Paris.
Auteur de quarante ouvrages
«Son nom était synonyme pour nous tous d’allant, de panache, d’envie, de gaieté, d’intelligence, de drôlerie, de vie», se souvient le prince Jean Poniatowski, son ami et président du Cercle MBC, qu’il a animé de longues années, « avec brio », à ses côtés. Jean Castarède était aussi la cheville ouvrière de l’organisation du Prix de l’excellence économique, dont la 17e édition a récompensé, en mars au Palais Brongniart, l’ancien banquier Jean Peyrelevade pour son livre Histoire d’une névrose, la France et son économie, en présence du ministre de l’Économie, Emmanuel Macron. L’édition la plus brillante depuis l’origine, aux dires de beaucoup, et dont l’auteur aux quarante ouvrages ne fut pas peu fier.
Ironie du sort, il avait aussi désigné son futur successeur à la tête du jury du prix : Sébastien Veil, normalien et énarque comme lui, pointure du capital-investissement chez PAI Partner, et petit-fils de Simone Veil, pour qui Jean Castarède ne cachait pas son admiration.
Après HEC et l’ENA, cet homme pétillant et curieux de tout avait exercé ses talents dans la fonction publique aux cabinets d’Alain Peyrefitte et d’Olivier Guichard, puis comme dircab à l’ORTF. Il y eut aussi ses années à la Culture et à la Communication, où il exerça sous l’autorité de quatre ministres, avant de devenir contrôleur d’État du cinéma.
Et puis il y avait bien sûr sa maison d’Armagnac éponyme, la plus ancienne de France. Officier de la Légion d’honneur, de l’ordre national du Mérite et commandeur des Arts et des Lettres, Jean Castarède alignait un beau pedigree. Mais, au-delà de tout, c’était de sa vie de famille réussie dont il était le plus fier : une épouse, MarieFrance, avec qui il recevait si bien ses amis, sa fille, Florence, ses deux fils Antoine et Thibaut, et ses cinq petitsenfants.
CAROLE BELLEMARE
Source: Le Figaro
Published on: 19-05-2015